Cet arbuste qui fait partie de la famille des Éricacées (bleuet, thé du Labrador, canneberge…) est abondant dans la forêt boréale où se trouvent d’immenses espaces occupés par des tourbières. Marie-Victorin nous dit ceci à son sujet dans sa Flore laurentienne : « Au moment de la floraison en juin, tout le nord du Québec est transformé en jardin. »
Le Kalmia à feuilles étroites est bien présent dans les régions plus tempérées. C’est autour de nos lacs laurentiens ou dans les pinèdes que nous pouvons l’observer à souhait. Ses fleurs roses de forme arrondie sont nombreuses au sommet de la plante, qui peut atteindre un mètre de hauteur. Pendant quelques semaines, en juin et au début de juillet, les bouquets pourpres qui contrastent avec le vert des feuilles offrent un saisissant spectacle.
De plus, les fleurs possèdent un ingénieux système pour libérer le pollen. C’est que les étamines sont recourbées à même la corolle et lorsque les conditions le permettent, les filets de ces étamines catapultent les grains de pollen qui par chance rejoindront le pistil d’une autre fleur afin de la féconder.
Le Kalmia à feuilles étroites se plante bien dans un sol acide ou bien sablonneux. Il n’a pas besoin d’un substrat riche. On peut l’installer dans un endroit mi-ombragé ou au soleil. Il pousse tout près de l’eau. À noter que cette plante est toxique. On peut la manipuler sans souci, mais il ne faut pas la consommer…