Vasectomie : le livre de poche est un petit ouvrage de 129 pages, écrit par un collectif d’auteurs et produit au Québec. Dans cet ouvrage, à la fois drôle et instructif, les auteurs s’appliquent à « démystifier la vasectomie, une intervention (même pas une opération) aussi rapide que la préparation d’un latté ».
Cet essai nous apprend qu’un homme sur trois, âgé de cinquante ans et plus, est vasectomisé. Ce taux monte à 40 % dans la tranche d’âge de 35 à 49 ans. Au Québec, il se pratique environ 20,000 vasectomies par année depuis les années 1970, contre 30,000 par année en Chine. Dans les 69 pays les moins développés de la planète, seulement 0.7 % des hommes subissent cette intervention et sur le continent africain, on parle de presque 0 %, de 2 % chez les Allemands, de 8 % chez les Français et de 21 % au Royaume uni, une proportion à peu près équivalente à celle du Canada.
Les auteurs abordent la question de la peur, inutile, de la douleur, petite, de la promotion « d’un geste féministe » important de la part des hommes, des mythes à déboulonner, parce qu’inexistants. Parmi ces mythes : la perte de la masculinité, les troubles érectiles, la performance, la virilité, le cancer de la prostate, etc.
Le chapitre trois s’intitule : Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’égalité
La généralisation de la vasectomie constitue une première dans l’histoire de l’humanité. La responsabilité de la contraception n’est plus seulement du domaine des femmes. Toutefois, les auteurs ne disent mot de cette pratique chez les minorités sexuelles : LGBT, transgenres, transsexuels, etc., ni sur le nombre d’hommes qui veulent redevenir père avec une jeune femme. Cet essai a l’immense mérite de répondre aux canons de la publicité dans les médias papier et électroniques actuels. Il vient d’être publié en 2024 et l’information est actuelle. Il est comme le vin nouveau : à consommer immédiatement.
Rappelons qu’une forme plus barbare de vasectomie a été pratiquée chez les castrats italiens au XVIe siècle, pour chanter l’opéra et chez les eunuques des harems arabo-musulmans et chinois, jusqu’au début du XXe siècle. La castration physique était très douloureuse. Plus récemment, la revue The Economist nous apprenait qu’aux États-Unis, en Louisiane, certains se font les promoteurs de la castration chimique, pour les crimes sexuels.
Réputation de champions
La vasectomie est beaucoup plus simple que la ligature des trompes, pratiquée à grande échelle chez une minorité de Canadiennes. Les Québécois ont la réputation d’être les hommes roses les plus fiers du monde. La vasectomie ajoute à leur réputation. Enfin, un domaine qui promeut la fierté nationale et nous pouvons proclamer, haut et fort, comme dans les tavernes d’autrefois, que nous sommes champions dans un domaine super important, parce qu’il guide les hommes, favorise les émotions et la communication de base : le sexe.