Au cours de l’histoire, les activités humaines, telles que l’agriculture, l’élevage et le développement résidentiel et industriel, ont certes permis de nombreuses avancées tant au niveau de la santé que du progrès économique des populations. Mais (il y a toujours un mais), les incursions humaines sur le territoire ont aussi eu des répercussions négatives considérables.
Une de ces répercussions est la fragmentation des habitats naturels. Les massifs de forêts matures présents sur le territoire avant la colonisation européenne ont été petit à petit entrecoupés de champs, de routes et d’agglomérations. Ce morcellement des milieux naturels a entraîné une importante chute de la biodiversité. Seulement dans les Laurentides, 55 espèces végétales et 41 espèces fauniques sont aujourd’hui en situation précaire.
Corridors et connectivité
La faune et même la flore ont besoin de chemins naturels pour se disperser, se reproduire, se protéger des prédateurs et se nourrir. L’impossibilité de se déplacer entraîne ainsi pour la faune des surpopulations, l’augmentation des maladies, la diminution des ressources alimentaires et l’augmentation de la prédation.
Les chemins qui relient différents milieux naturels sont appelés corridors écologiques et ils sont essentiels à la diversité et à la santé des espèces. Ces corridors soutiennent la biodiversité des habitats et, conséquemment, favorisent leur résilience et le maintien de leurs fonctions écologiques. La connectivité écologique fait, elle, référence à la possibilité pour les espèces animales et végétales de se mouvoir sans entrave dans un milieu donné. Le concept de connectivité écologique est aussi utilisé pour mesurer la facilité qu’ont les flux naturels (comme le cycle de l’eau) de se déployer sans obstacle.
On mise avec raison sur la protection des aires naturelles pour préserver les écosystèmes, mais l’impact de la préservation de ces zones dépend aussi de leur degré de connectivité. Qui plus est, dans le contexte actuel où les changements climatiques accélèrent la perte, la dégradation ou la fragmentation des habitats, la santé des écosystèmes est primordiale. Les écosystèmes sains atténuent les effets des bouleversements climatiques et la santé des écosystèmes passe nécessairement par la connectivité écologique.
On y travaille
Actuellement, plusieurs organismes travaillent à reconnecter les différents noyaux d’habitats naturels présents sur le territoire laurentien. Par exemple, l’organisme Éco-corridors laurentiens tente depuis plus de 10 ans de relier le parc national d’Oka au parc national du Mont-Tremblant au moyen de corridors écologiques et d’aires protégées. Incidemment, la Réserve du Parc-des-Falaises (propriété du CRPF) fait partie de ces aires protégées qui participeront à connecter les deux parcs nationaux.
Le projet du Corridor forestier du Grand Coteau tente quant à lui de connecter les différents milieux naturels situés entre Mirabel et l’Assomption. Enfin, l’Initiative québécoise Corridors écologiques lancée par Conservation de la nature Canada en 2017 tente d’accélérer la conservation de milieux naturels connectés par des corridors écologiques.
Assemblée générale annuelle
L’assemblée générale annuelle du CRPF aura lieu le jeudi 3 avril 2025, à 19 h, à la salle polyvalente de la gare de Piedmont (146, chemin de la Gare).
On y présentera un résumé du rapport annuel 2024 et des élections aux postes d’administrateurs auront lieu. Pour voter à l’AGA ou encore pour présenter sa candidature comme administratrice ou administrateur, il faut être un membre en règle. Pour devenir membre, il suffit d’avoir fait un don au CRPF d’une valeur minimum de 20 $ dans l’année précédant la tenue de l’AGA. Pour faire un don : parcdesfalaises.ca/faire-un-don