Je revenais de Lachute en cette fin de matinée. C’était le 11 août, deux jours seulement après le déluge laissé par les vestiges de l’ouragan Debby.
En traversant le pont qui enjambe la rivière du Nord à partir de la montée Saint-Rémi, j’ai remarqué que le grand champ de verges d’or et d’eupatoires ne laissait poindre que le haut des tiges de ces plantes qui dépassent très souvent du lot par leur taille de plus d’un mètre de hauteur. C’est vous dire à quel point l’eau s’était accumulée à cet endroit après la pluie qui s’était abattue dans nos régions entre le 8 et le 9 août.
Tel un rayon de soleil
Les verges d’or sont des plantes herbacées de la famille des Astéracées qui s’épanouissent à la fin de l’été et pendant l’automne. Elles garnissent nos bords de routes, nos rivages maritimes, nos montagnes, elles égaient nos sous-bois et sont présentes dans une panoplie de milieux différents. Ses fleurs, tel un rayon de soleil, sont bien visibles presque partout.
Charlevoix
Durant la dernière semaine du mois d’août, je me suis déplacé dans le comté de Charlevoix. Lors d’une randonnée pédestre sur un terrain pentu, j’ai pu débuter mon parcours à Saint-Joseph-de-la-Rive pour aboutir aux Éboulements. À la fin du parcours se trouvait un terrain dégagé au sol sablonneux, parfois rocailleux. C’est là que croissait la Verge d’or pubérulente (Solidago puberula). Comment la reconnaît-on? Par ses tiges rougeâtres poilues, par ses deux types de feuilles : lancéolées pour les supérieures et spatulées pour celles qui sont proches du sol. Elle est plutôt abondante dans le nord du Québec et pousse souvent en association avec le Pin gris, un conifère qui adore les substrats sableux. Aux Îles-de-la Madeleine, si on circule sur les routes à vélo, la Verge d’or pubérulente est bien présente le long des routes. Elle peut atteindre un mètre de hauteur et ses fleurs regroupées en une sorte de pyramide terminale sont d’un beau jaune doré.
Plus de 30 espèces au Québec
Il est à noter que l’espèce la plus abondante de verge d’or, dans nos régions comme ailleurs, demeure la Verge d’or du Canada (Solidago canadensis) dont la tige peut atteindre 1,5 mètre de hauteur. Remarquez les grands capitules remplis de fleurs jaunes qui ont tendance à se pencher sur le côté à leur sommet. Les verges d’or sont presque toutes originaires d’Amérique du Nord. Il y en aurait 125 espèces dans notre continent, dont une bonne trentaine d’espèces au Québec.
Dorures étincelantes
Même si l’été tire à sa fin et que l’on sent les rayons du soleil s’incliner à l’horizon, de belles journées continueront à agrémenter notre automne et les verges d’or, quelles qu’elles soient, ne laisseront personne indifférent et seront là pour nous offrir leurs dorures étincelantes.
