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Les résidents du Lac Écho/Quatorze Îles sont appelés à contribuer au contrôle du Myriophylle à épis

On n’en est plus à la prévention. La quantité de myriophylle à épis dans le lac a maintenant atteint un niveau préoccupant. L’ARLEQ* veut mobiliser les résidents concernés des deux municipalités qui bornent le lac, soit Saint-Hippolyte et Prévost.

 

Il y a cinq ans, on ne retrouvait que trois herbiers (ensembles de myriophylles en grappes sur plusieurs mètres carrés) dans le lac Écho. Il y a deux ans, une nouvelle caractérisation du lac a été menée et 83 herbiers ont été dénombrés.

 

Enjeu

Le myriophylle à épis est une plante non toxique, mais exotique envahissante. Lorsqu’il est manipulé ou secoué, il laisse tomber des fragments qui se réensemencent naturellement. Cela élargit à chaque fois la zone contaminée et crée des herbiers. Il faut comprendre que toute forme d’embarcation (chaloupes et bateaux) arrache des fragments avec leurs hélices et propage ainsi la plante un peu partout dans le lac. Pour le moment le myriophylle n’est pas visible en surface et est submergé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle beaucoup de résidents n’en ont pas connaissance. Mais le lac étant peu profond, si on le laisse se propager, il peut en venir à former des tapis flottant à la surface de l’eau. Si cela devait se produire, les activités nautiques de toute sorte (y compris la baignade) pourraient à terme devenir impraticables. La valeur récréative du lac serait par conséquent diminuée, ce qui aurait un impact sur la valeur des propriétés.

 

Mesures de contrôle

Ce que l’ARLEQ propose, c’est un plan triennal de lutte intensive. Au bout de trois ans, il sera alors possible de le contrôler en faisant des travaux annuels de moindre envergure. Il existe actuellement deux méthodes pour le combattre, le bâchage et l’arrachage manuel. Pour le bâchage, on leste une toile synthétique au fond du lac qui a pour effet d’étouffer la croissance des plantes. C’est la méthode la plus efficace pour combattre les herbiers à forte densité. L’arrachage des myriophylles plus dispersés est effectué par des plongeurs professionnels munis de pompes qui acheminent les plants sur un radeau en surface.

 

L’an passé, l’ARLEQ a réussi, après avoir consacré beaucoup de temps et d’effort, à obtenir un certificat d’autorisation auprès des ministères de l’Environnement et de la Faune. L’objectif était de bâcher 10 000 mètres carrés. Les fonds disponibles n’ont permis que de bâcher 3 500 mètres carrés du lac et d’arracher environ 5 000 kg de myriophylles. C’est trop peu pour avoir un impact conséquent. Une autre caractérisation sera faite d’ici fin octobre afin d’obtenir une prolongation du certificat d’autorisation pour l’an prochain.

 

Financement proposé

Afin que l’ARLEQ ait les moyens de combattre le myriophylle, celle-ci propose l’instauration d’une tarification de secteur aux résidents concernés. Cette tarification serait administrée par les municipalités de Saint-Hippolyte et Prévost et prélevée au même moment que les taxes municipales. Pour ce faire, les municipalités doivent obtenir le consentement des résidents concernés en effectuant un sondage, lequel se tiendra en septembre prochain. Une séance d’information a été prévue pour présenter le projet et répondre aux questions des résidents. Celle-ci se tiendra le 21 septembre à 14 h au Centre des loisirs et de la vie communautaire de Saint-Hippolyte (2060, ch. des Hauteurs, Saint-Hippolyte).

 

Tarification de secteur

La tarification annuelle proposée se chiffre à 275 $ pour les résidents riverains et insulaires et à 135 $ pour les résidents habitant de l’autre côté de la rue bornant le lac. Elle s’échelonne sur une période de trois ans, de 2025 à 2027, ce qui correspond à la durée de travaux prévus dans le plan de travail triennal. Il y a au total 374 foyers (un foyer correspond à une adresse postale) touchés par cette proposition, dont 274 à Saint-Hippolyte et 100 à Prévost. Tous recevront par la poste une lettre d’invitation à la séance d’information. La feuille de vote pour le sondage sera jointe à cette lettre.

 

Sondage

Pour que les résultats du sondage soient concluants, la pratique exige que 50 % des résidents contactés répondent au sondage, et de ce nombre, que 60 % aient consenti à la tarification. La participation de tous les résidents concernés est donc primordiale.

 

Plus d’information sur le myriophylle à épis :

CRE Laurentides : Les plantes aquatiques exotiques envahissantes / Le myriophylle à épis – Petit guide pour ne pas être envahi.

*ARLEQ : Association des résidents du Lac Écho/Quatorze Îles