Depuis la Deuxième Guerre mondiale, on reconnait les membres de certaines organisations militaires et civiles par leur coiffure : des bérets bleus, verts ou rouges. On a vu se former différents groupes de ces forces spéciales, en autres, en France, en Belgique, en Suisse, aux États-Unis et au Canada.

 

Les soldats de la paix des Nations Unies sont souvent appelés « Bérets bleus » en raison de la couleur bleu clair de leur coiffure. Cela inclut les soldats, les policiers et le personnel civil. Par contre au sein des forces spéciales américaines, les « Bérets verts » sont considérés comme des soldats d’élite, spécialisés dans plusieurs disciplines telles que les explosifs, les transmissions, l’ingénierie mécanique et électronique. La Légion étrangère en France et des troupes d’infanterie en Suisse portent également le vert. Au Mali, un régiment de commandos parachutistes des forces armées est considéré comme une unité d’élite et ses membres sont plus connus sous le nom de « Bérets rouges ».

 

Et les « Bérets blancs »?

Les Pèlerins de Saint-Michel, lors de leur mission chrétienne porte-à-porte, se distinguent par le port d’un « Béret blanc ». Cette association d’extrême droite de laïcs catholiques originaire du Québec, fondée en 1939 par Louis Even et Gilberte Côté-Mercier, « a pour but le développement d’un monde plus chrétien par la diffusion et l’application de l’enseignement de l’Église catholique romaine et, dans tous les domaines ». Le Vatican n’a pas renié les Pèlerins de Saint-Michel et ceux-ci ne sont pas hostiles envers le Vatican. Ils sont toutefois agacés par le concile de Vatican II qu’ils trouvent trop permissif. Le clergé québécois, reconnu comme un des plus progressistes au monde, qualifie le message des Bérets blancs, d’extrême droite, d’antisémitisme et de catholicisme intégriste.

 

Sur le plan politique, les Bérets blancs ont soutenu le Parti Crédit social du Canada (Réal Caouette) et le Ralliement créditiste du Québec (Camil Samson) dans les années 1960 et 1970. À la suite de l’échec électoral de ces partis, ils ont perdu confiance en la politique pour modifier les structures sociales. Ils sont également opposés au pouvoir des banques, qu’ils considèrent comme l’incarnation de Satan et soutiennent que les peuples doivent se libérer de la dictature de la finance et du pouvoir de l’argent. La télévision détourne aussi du droit chemin et à ses débuts il était interdit aux membres de la regarder. La diffusion de leur idéologie se concrétise par la publication du journal Vers demain et les pèlerins distribuent gratuitement trente millions des tracts annuellement.

 

Louis Even (1885-1974)

Né en France, la religion fait partie de sa vie dès son plus jeune âge. Il part pour l’Amérique, d’abord professeur dans le Montana, pour s’établir au Canada en 1906. Il devient imprimeur, journaliste, traducteur et donne des conférences en Ontario et au Québec pour propager la doctrine créditiste.

 

Gilberte Côté-Mercier (1910-2002)

Née à Montréal dans une famille catholique, elle étudie avec des religieuses jusqu’à son entrée à l’Université de Montréal, rare jusqu’alors pour une femme. Elle étudie les sciences sociales et participe avec honneur aux débats oratoires. Elle assiste à une conférence de Louis Even et décide de suivre activement le mouvement pour le Crédit Social. En 1939, ils fondent les Pèlerins de Saint-Michel. En 1946, elle épouse Gérard Mercier. Très active dans le mouvement et fervente dans sa foi, elle devient conférencière à la radio et à la télévision et voyage pour propager le Crédit social. En 2002, à Rougemont, cinq prêtres officient ses funérailles dans une cérémonie grandiose pour celle qui avait été honorée par le pape et qu’on appelait l’« âme des bérets blancs ».

Source : Wikipédia