Le Regroupement des associations de lacs de Saint-Hippolyte rencontrait le Conseil municipal, le jeudi 12 décembre. Dix associations de lacs étaient présentes et le Conseil n’était représenté que par le maire et deux conseillers, Sonia Tremblay et Alain Lefièvre. Mathieu Meunier, directeur général de la Municipalité, était présent et nous le remercions de ses interventions. Lors de la rencontre, le maire Yves Dagenais a fait le point sur les dossiers retenus par le Regroupement. Toutefois, au terme de ces échanges, le Regroupement réitère fortement sa demande d’obtenir des plans d’action clairs sur les enjeux prioritaires et demande une présentation détaillée lors de la prochaine rencontre. Voici un résumé des échanges.
Installations septiques
Les propriétaires riverains ayant des puisards sur leur terrain ont l’obligation de faire installer des installations septiques conformes aux normes actuelles. La date limite pour respecter cette exigence est le 30 décembre 2025. À ce jour, seulement 41 propriétaires sur 240 ont entamé les démarches, soit 17 % seulement. La Municipalité offre l’Écoprêt à titre de soutien financier à ceux qi désirent se prévaloir de cette option.
Le Regroupement a demandé de ne pas attendre à l’échéance pour effectuer une relance afin de mieux informer les propriétaires ayant des puisards lors de la prochaine rencontre du Conseil avec le Regroupement.
De plus, il est prévu qu’une fois le remplacement des puisards terminé, les propriétaires d’installations septiques vieillissantes fournissent un certificat de conformité, et ce, à leurs frais. Le Regroupement a demandé que des précisions soient communiquées le plus tôt possible quant aux normes et exigences et que des stratégies de communication soient mises en place à court terme pour mieux informer et sensibiliser les Hippolytois de ces exigences. Il en va de la santé de nos lacs. Le report de toute échéance aurait un lien direct sur la qualité de l’eau de nos lacs.
Impact du développement immobilier
La Municipalité a adopté un Règlement de contrôle intérimaire (RCI) au printemps 2024. Ce Règlement a pour but de mettre un frein aux demandes d’autorisation de lotissement et de construction (autres que pour les protocoles d’entente déjà signés et les lots ne nécessitant pas d’aménagement en bordure d’une rue existante), le temps que la Municipalité procède à une réflexion sur la stratégie à adopter pour mettre en place le plan de conservation. Compte tenu de la nature temporaire due RCI, le Regroupement maintient sa demande de ne pas le modifier jusqu’à ce que la nouvelle réglementation soit adoptée, ce qui aura pour effet de mettre fin au RCI et ouvrir la voie au lotissement selon les nouvelles normes.
Milieux humides
Le Regroupement a réitéré l’importance de conserver tous les milieux humides sur le territoire, peu importe leur superficie. On se rappelle que le Conseil municipal n’avait pas voulu prendre une position ferme voulant qu’aucun milieu humide ne doive être détruit. Le maire a répété que tous les milieux humides sont protégés.
Cependant, les milieux humides ne sont pas tous identifiés. Les employés cherchent toujours des moyens pour protéger tout milieu humide. Par exemple, lorsque des indicateurs pointent vers la présence d’un milieu humide sur un terrain qui fait l’objet d’une demande de permis de construction, il est possible qu’un délai soit requis pour aller vérifier la présence ou non d’un milieu humide avant d’accorder un permis.
Le Regroupement a redemandé qu’un plan d’action soit présenté contenant toutes les actions prévues afin d’éviter l’émission d’un permis qui aurait pour conséquence la perte d’un milieu humide, quelle que soit sa superficie.
Inspection des bandes riveraines : suivi de la rencontre et plan 2025
Le maire a informé les associations que tous les constats qui ont été émis au cours des inspections faites en 2024 ont été vérifiés et seront signifiés par huissier. Il y a eu 567 inspections au total, soit près de 50 % des propriétés riveraines. 300 terrains étaient conformes et 267 non conformes, soit presque un terrain sur deux. C’est énorme, surtout lorsqu’on considère que la réglementation est en vigueur depuis 2017… Il n’y a plus d’excuses de ne pas se conformer aux lois édictées.
Tel que promis lors de la rencontre avec les citoyens, le Regroupement a demandé que la Municipalité fournisse un document que les associations pourront transmettre à leurs membres pour faciliter la compréhension du règlement et de son application.
De plus, lors de la prochaine rencontre avec le Conseil, le Regroupement a demandé que l’on présente le plan d’action des inspections de bandes riveraines 2025. De plus, la Municipalité devra se soumettre à la nouvelle réglementation provinciale exigeant qu’aucune intervention ne soit faite dans les 10 mètres de la ligne des hautes eaux. La réglementation actuelle comprend cette exigence pour les cinq premiers mètres seulement. Le Regroupement a demandé que la Municipalité communique rapidement ses intentions quant aux modifications à la réglementation et les impacts sur les prochaines inspections. Un plan d’action clair permettra d’amorcer dès maintenant la sensibilisation et l’information aux riverains sur l’exigence à venir des 10 mètres.
Journée de l’environnement
Le personnel met tous les efforts pour devancer la Journée de l’environnement au printemps. Ainsi le programme d’achat regroupé de plantes indigènes, ainsi que la Journée de l’environnement pourront se tenir en même temps.
Fonds pour contrer les changements climatiques
Dans son budget 2025, le Conseil municipal a adopté la mise en place d’un Fonds pour les changements climatiques à la hauteur de 500 000 $, Le Regroupement a demandé de participer à l’élaboration des critères selon lesquels ces fonds seront utilisés.
Suzanne Chartrand,
porte-parole du Regroupement