Le genre Prunus fait partie de la famille des Rosacées. On compte six espèces indigènes de Prunus au Québec. Parmi elles, il y a des arbres forts et grands comme le Cerisier tardif et le Cerisier de Pennsylvanie. Ce dernier ne sera jamais aussi grand que le Cerisier tardif. Puis on retrouve le Prunier noir et le Cerisier à grappes qui sont des arbrisseaux ou de petits arbres. Il est à noter que c’est la grosseur du fruit qui donne le nom français de prunier ou de cerisier à ces plantes. Les cerises étant tout simplement plus petites que les prunes.
Des sépales rouges
Le Prunier noir ou Prunier sauvage a été bien identifié le 9 mai lorsque j’étais en excursion au Parc national de Plaisance. Sur le bord de la rivière des Outaouais se trouvait un sentier et tout juste à côté, une rangée de Pruniers noirs, à l’orée d’un boisé. Ces arbres étaient tout simplement magnifiques. Les arbres observés, d’une hauteur de quatre à cinq mètres, étaient chargés de fleurs blanches. Ces fleurs regroupées en ombelles tiennent sur de courts pédicelles rouges attachés au calice formé par cinq sépales également rouges. Les sépales jouent un rôle protecteur pour la fleur. Les étamines sont très longues et ajoutent au charme de ces arbres. Les fleurs de pruniers sont odoriférantes et très voyantes. Elles mesurent de 15 à 25 cm de diamètre. Après plusieurs jours, les fleurs prendront une teinte rosée.
Des feuilles acuminées
Au début de la floraison, dans les premiers jours de mai, les feuilles sont absentes des tiges et elles n’apparaîtront sur les branches et les rameaux que subséquemment. Les feuilles de pruniers sont ovales, dentées et acuminées au sommet. Elles possèdent également deux glandes dans le haut du pétiole, ce qui aide à l’identification. Il faut bien connaître les Rosacées au mois de mai pour ne pas confondre les espèces pendant la floraison. Les amélanchiers fleurissent à peu près en même temps que les pruniers et les cerisiers, mais ils croissent plutôt isolément. Et les aubépines ne fleuriront que vers la fin du mois de mai.
Une écorce de couleur noire
Le Prunier noir est appelé ainsi à cause de la couleur de son écorce. Comme chez tous les Prunus, les lenticelles, traits horizontaux sur l’écorce, sont bien présentes. De plus, les rameaux de ce prunier possèdent des épines, mais jamais aussi nombreuses et recourbées que sur un plant d’aubépine.
Des prunes colorées
Le fruit, une prune de 2 à 4 cm de grosseur, est comestible et possède une peau épaisse et de couleur rouge, rouge-orangé ou bien jaune. Il est mûr à la fin de l’été. Le Prunier noir peut atteindre 9 mètres de hauteur et le tronc, 25 cm de diamètre. Il est présent dans le sud du Québec et au sud de l’Ontario. L’espèce a été introduite ailleurs, comme dans les Maritimes.
Nous avons des Prunus à Saint-Hippolyte. Les plus communs sont le Cerisier de Pennsylvanie, le Cerisier tardif et le Cerisier à grappes. Je devrai continuer mes observations pour savoir si le Prunier noir est bien établi dans la région. N’hésitez pas à m’écrire si vous avez vu cette espèce quelque part…