Il était une fois les verts de Saint-Hippolyte

Les Laurentides, ces plus vieilles montagnes du Nord, nous offrent pendant l’été tant de nuances de verts qui foisonnent dans notre paysage et sont d’une richesse sur laquelle on devrait s’attarder. Il y a d’abord l’épinard du sapin mature et l’absinthe de leurs jeunes pousses. Il y a aussi le jade du bouleau, l’avocat des peupliers, le vert bleuâtre de l’épinette noire, le vert luisant du cerisier et du bouleau gris, le glabre de l’épinette rouge et le brun orangé de l’épinette de Norvège.

Tant de verts nous entourent qu’il en devient difficile d’en nommer toutes les tonalités. Il y a aussi le brun orangé de l’orme d’Amérique, le vert foncé du peuplier faux-tremble et de l’érable à sucre. Se présentent aussi à nous le vert jaunâtre du chêne rouge, le vert mat du sorbier, du sumac et du bouleau à papier et le vert bouteille des grands chênes. Il ne faut pas, non plus, oublier le vert jaunâtre du thuya, le vert luisant du cerisier et du bouleau gris et le velouté des pommiers sauvages.

Et, véritable magie de la nature, tous ces verts à l’automne se transformeront en une multitude de couleurs comme si avant de s’endormir, ils s’habillaient pour une magnifique fête où les rouges s’entremêleront aux jaunes et aux orangés. Si « notre municipalité déploie ses ailes », elle étale ses verts dans mille et une nuances. Parfois, plusieurs se plaignent de nos quatre saisons, mais ces dernières nous offrent tant de beauté qu’il en devient difficile de ne pas les admirer.

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Photo: Courtoisie