Il était une fois le siècle des lumières

 

Dans toute l’histoire de la France, c’est le 18e siècle qu’on surnomme celui de la raison et des lumières qui m’enchante et m’émerveille. C’est à ce moment qu’on commence à supposer que tout n’est pas d’origine divine et donc inexplicable.

 

C’est celui des grands penseurs comme Voltaire, Diderot ou d’Alembert qui ont décidé de comprendre le monde de façon raisonnable et de l’expliquer de façon rationnelle. C’est aussi celui de la première encyclopédie, œuvre collective qui se déploiera en 28 volumes, en soixante mille articles et nécessitera l’aide de près de mille artisans et penseurs. Rassembler toutes les connaissances éparses sur la surface de la Terre, tenter de faire le tour du savoir tant en sciences, en politique, en religion, en morale ou en esthétique est le but de cet immense ouvrage.

 

Ce siècle n’est pas seulement celui de grands penseurs, il est aussi celui de changements sociaux importants. Le peuple prend conscience des inégalités sociales. Il suffit de penser à cette marche des femmes qui ont fait la route à pied de Paris à Versailles pour réclamer du pain ou à la Révolution française qui abolira la monarchie et tentera de créer, malgré d’énormes failles, une véritable démocratie. C’est aussi le siècle qui accèdera à la séparation entre l’église et la royauté, donc de l’état, ce qui, au Québec, ne se fera qu’au 20e siècle.

 

Nous ne pouvons qu’admirer ces humains qui ont eu comme but dans leur vie, dans leur destinée humaine, de vouloir comprendre les mécanismes de tout ce qui avait été élaboré par les humains, de tout ce qu’on attribuait à Dieu, des orages aux tremblements de terre, des maladies aux beautés de la nature ou des œuvres gigantesques érigées par de simples ouvriers, comme les cathédrales. C’est aussi le siècle des philosophes où comme l’écrivit Dumarsais « l’esprit philosophique est donc un esprit d’observation et de justesse, qui rapporte tout à ses véritables principes ». J’ai un énorme respect pour ces hommes du 18e siècle qui ont eu comme devoir humain de comprendre notre monde et de nous l’expliquer.