Né de la mythologie grecque, le cerbère est un chien à trois têtes. Son rôle est de garder l’entrée des enfers. Il doit empêcher les morts de s’enfuir et les vivants de venir rechercher leurs morts. C’est Homère qui en a fait la première description 750 ans avant Jésus-Christ dans son recueil L’Iliade.
La chimère, quant à elle, est une créature malfaisante possédant un corps moitié lion moitié chèvre et qui aurait une queue en forme de serpent! On la dépeint comme une créature diabolique. Elle était présage d’immenses catastrophes : ouragans ou éruptions volcaniques. Elle était aussi l’image de la tentation et des désirs inaccessibles. Pourtant, on la relie aussi à des créations imaginaires venues de notre inconscient!
Encore aujourd’hui, on emploie ce mot pour décrire des projets un peu fous ou des illusions inutiles. Ne dit-on pas de certains êtres plus audacieux que les autres qu’ils poursuivent des chimères, que leurs projets sont chimériques, peut-être séduisants, mais complètement irréalisables. Je crois plutôt que si l’humain avait évité de se créer des chimères, les mondes de l’art, de la science, de la création se seraient évanouis dans une rationalité qui se contenterait de rester au ras du réel!
Se nourrir de fantaisie, vouloir dépasser un réel pour s’approcher des étoiles est peut-être chimérique, mais cela n’a-t-il pas donné à notre humanité ses plus grands défis, ses plus grandes gloires, ses plus grandes avancées ? Merci à tous ces êtres qui ont su se lier d’amitié avec les chimères et créer au-delà d’elles nos plus belles réalisations, et ce, tant scientifiques qu’artistiques.