Depuis le 31 juillet, on peut visionner 1995, le dernier film de Ricardo Trogi, notamment au cinéma du Carrefour du Nord. Se retrouvant parmi les films québécois les plus attendus du moment, le réalisateur a su combler les attentes des cinéphiles si on en juge par l’achalandage qu’il suscite dans les salles cinématographiques.
C’est le 7 août, lors d’une représentation spéciale, que Ricardo Trogi, reconnu pour ces précédents films, qui sont 1981, 1987 et 1991, venait présenter la suite avec 1995. Il était accompagné de Jean-Carl Boucher, celui qui incarne Ricardo depuis la sortie de 1981 ainsi que de Sandrine Bisson qui interprète sa mère avec brio. La deuxième plus grande salle du Cinéma du Carrefour du Nord était bien remplie par les spectateurs fébriles d’y assister. C’est avec générosité que le réalisateur et les deux comédiens ont fait un bel échange avec les gens dans la salle, en répondant à plusieurs questions qui étaient particulièrement dirigées vers Trogi. Ce neuvième long-métrage de Ricardo est produit par Marie-Claude Poulin chez Sphère Média et distribué par Immina Films.
Un synopsis captivant
En 1994, Ricardo est sur le point d’abandonner son rêve d’être cinéaste alors qu’il reçoit un appel du responsable de l’émission Course destination Monde édition 94-95.
Sa candidature est retenue. Les participants s’engagent à réaliser de courts métrages tout en parcourant différentes régions du monde. La vie de Ricardo, qui est alors âgé de 25 ans, sera chamboulée par toutes sortes d’aventures durant ses périples. Il fera escale en Italie, au Népal, au Maroc. Mais si le Nil traverse l’Égypte, c’est dans ce pays que le jeune cinéaste traversera le plus de difficultés. Il rencontrera quelques embûches qui mettront en péril son objectif : remettre un scénario dans un temps donné, une règle de cette Course destination Monde.
Parmi ces difficultés, il y a eu ce moment où une connaissance trébuche sur la caméra de notre scénariste en herbe qui se retrouve dépourvu de son précieux objet de création. La production lui fera parvenir une autre caméra, mais Ricardo devra passer par moult procédures afin de la récupérer. Il ne lui reste que peu de temps avant de remettre son scénario. Faire signer et autoriser les papiers de dédouannement sera une aventure en soi et découragerait le plus fervent des cinéastes. Cela n’est pas sans lui rappeler l’album Les 12 travaux d’Astérix qu’il nous mentionne et cette réflexion fait bien réagir les fins connaisseurs du célèbre Gaulois. Avec sa persévérance incroyable, est-ce que le personnage principal finira par réaliser son rêve et réussir cette fameuse course ? Vous le saurez si vous allez au cinéma !
Une fabuleuse distribution
Parmi les principaux acteurs, on y retrouve l’incomparable Jean-Carl Boucher (Ricardo Trogi), l’excellente Sandrine Bisson (Claudette Trogi) et l’unique Claudio Colangelo (Benito Trogi) dans les rôles des parents de Ricardo. La maman est volubile et elle clame bien haut les réussites de son fiston. Le papa est introverti, il aime son fils, mais il doute qu’il puisse réussir dans ce domaine. De nombreux autres comédiens faisant partie de cette production auront contribué à son succès. S’il y a des moments cocasses durant cette histoire, il y a aussi des moments touchants. Certaines causes y sont soulignées de superbe façon et elles interpellent les gens, car elles sont toujours d’actualité. Cela nous fait prendre conscience de certaines réalités parfois difficiles à concevoir.
Un film à voir…
Durant la projection on ne ressent aucun temps mort. Plusieurs scènes furent tournées aux endroits mentionnés et on peut se plonger dans l’essence même de ces contrées, aux magnifiques paysages. Bref, c’est un film où des sentiments divers nous habitent sans tomber dans la lourdeur. À la fin du récit,
Ricardo exprime un souhait afin de toucher son paternel. Avec plus de 1 500 000 $ au
box-office seulement deux semaines après sa sortie, on peut affirmer que 1995 contribue à la popularité des films québécois.
Pour infos : cinemast-jerome.com
PHOTOs : BERTRAND CALMEAU, IMMINA FILMS